5 secrets pour un compost parfait

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Vous avez peur de faire le grand saut et de vous mettre au compostage ? Détendez-vous, le guide du compostage est arrivé.

Apprenez à connaître vos verts et vos bruns

Tout tas de compost réussi comporte deux ingrédients principaux : des ingrédients riches en carbone et des ingrédients riches en azote. Le camp du carbone est souvent appelé « bruns », car il comprend des choses comme des feuilles séchées, des tontes d’herbe séchée, du carton et de la paille.

Les « verts » riches en azote, en revanche, comprennent les feuilles fraîches, les tontes d’herbe fraîche et les déchets de légumes ; le nom est cependant un peu impropre, car le fumier, une substance très riche en azote, fait également partie du camp vert. Vous aurez besoin d’au moins une source de chaque pour votre pile.

Conseil : Commencez toujours un nouveau tas de compost avec une couche de bruns sur le fond pour absorber l’humidité du tas et garder le tas bien aéré.

Trouver le bon équilibre entre le carbone et l’azote

La magie du compostage repose sur l’interaction entre les composés de carbone (bruns) et les composés d’azote (verts). Tout tas de matière organique finira par se décomposer et nourrir le sol, mais lorsque le rapport entre le carbone et l’azote dans un tas de compost approche 30 pour 1, le processus de décomposition s’accélère rapidement car des bactéries « thermophiles » s’y installent.

Il n’est pas nécessaire de sortir votre calculatrice pour savoir si vous trouvez le bon équilibre entre le carbone et l’azote. Lorsque le ratio est inférieur à l’idéal (trop d’azote), le tas sera gluant et malodorant ; il suffit d’ajouter du carbone. Lorsque le ratio est supérieur à l’idéal (trop de carbone), le tas sera sec et très lent à se décomposer ; il suffit d’ajouter de l’azote.

Conseil pro : Ajoutez toujours les sources d’azote (fumier, restes de cuisine) en couches minces, et non en petits tas, de sorte que toute la matière soit en contact avec des bruns riches en carbone.

Pas trop humide, pas trop sec

Le tas de compost parfait est humide mais pas détrempée. De nombreux sites de compostage vous diront d’arroser votre tas par temps sec et de le couvrir par temps humide pour empêcher la pluie de pénétrer. Mais si vous maintenez une épaisse couche extérieure de matériau riche en carbone, qui aide à empêcher la pluie de s’infiltrer dans le tas et l’humidité de s’évaporer, les conditions à l’intérieur devraient rester exactement les mêmes.

Conseil pro : Placez toujours les tas de compost loin du soleil et des zones où l’eau de pluie s’accumule. Pour en savoir plus, consultez cette page sur le compostage.

S’en tenir à l’essentiel et ne pas s’en tenir aux gadgets

Pour réussir le compostage, il suffit de sentir votre tas et de l’affiner en ajustant la proportion de verts et de bruns. Vous n’avez pas besoin de livres, de thermomètres, de bacs à compost fantaisie. Il suffit d’avoir un peu de temps pour expérimenter et la volonté de laisser le tas vous dire ce dont il a besoin.

Par exemple, de nombreux sites de compostage vous invitent à retourner le tas avec une fourche pour introduire de l’oxygène, ce qui aide les bonnes bactéries à proliférer et empêche les conditions anaérobies malodorantes. Cependant, vous pouvez sauter cette étape laborieuse en utilisant beaucoup de feuilles sèches ou de la paille sur le tas, qui par nature contient beaucoup de place pour l’air.

Conseil pro : Plutôt que d’utiliser du « compost de démarrage », saupoudrez un peu de compost fini au bas du nouveau tas pour introduire tous les bons microbes. Ils se présenteront de toute façon si vous leur offrez les bonnes conditions, mais cela leur donne une longueur d’avance.

Être patient

Les amateurs de compostage vous diront, qu’il est possible de construire un gros tas de compost gras et de le transformer en or noir en quelques semaines. C’est techniquement possible, mais si votre objectif est la rapidité, soyez prêt à investir dans des produits de luxe. Il faut cependant noter que même lorsque le tas se transforme en une substance sombre et friable, il faut encore six mois à un an pour qu’il « mûrisse ».